ARCHIVI DI CINEMA

 « VISIONS ET PASSIONS »
SEPT COURTS-METRAGES DE CECILIA MANGINI

CECILIA MANGINI

Faire du cinéma, c’est écrire sur du papier qui brûle. Pier Paolo Pasolini, 1967

« Lieux de résistance poétique, mais également lieux de résistance de l’âme, du plexus solaire, de l’intelligence, de l’obstination » : les mots choisis par Cecilia Mangini pour définir le cinéma documentaire décrivent tout un programme d’art et de vie. Née à Mola di Bari en 1927, Mangini est la première femme cinéaste à tourner des films dans l’Italie de l’après- guerre. Parmi les gamins de la banlieue de Rome, dans les Pouilles du mysticisme préchrétien, à côté des chômeurs  de Brindisi, sa caméra quête et enregistre ceux que la rhétorique du boom économique essaie d’occulter, voire d’effacer : des visages (crispés par la détresse ou la fatigue du travail), des corps (dans la tension d’une jeunesse insoumise et fragile), des foyers (modestes, chaotiques, surpeuplés). Des sales histoires de misère, superstition, exclusion dans lesquelles l’œil de la cinéaste sait saisir une beauté ancienne, primitive. Un cinéma militant, celui de Mangini, qui se nourrit des œuvres de Pier Paolo Pasolini et Ernesto de Martino pour traverser cinquante ans d’histoire italienne avec la grâce de l’inquiétude et la fureur d’un combat.

MERCREDI 23 MARS À 20H, CINÉMA LA CLEF, 75005 PARIS

Rencontre avec Cecilia Mangini et Paolo Pisanelli.

Séance organisée par les étudiants du Master «Echanges Culturels France-Italie », Paris III – Sorbonne Nouvelle, dans le cadre du séminaire de programmation dirigé par Irene Mordiglia.

Un projet Archivio Cinema del reale, Big Sur, Officina Vision en collaboration avec Films de Femmes

« Mais que signifie « être italien » ? La rhétorique du régime fasciste avait modelé, à grands coups de manipulations du glorieux passé antique, une identité italienne artificielle très éloignée de la réalité. 1945 : Italie, année zéro. Le 13 juin 1946, la proclamation de la République est l’acte de naissance d’une nouvelle Italie, et le néoréalisme est le mouvement qui lui ouvre les yeux. Il faut (ré)-apprendre à voir, à regarder. Par soi-même, cette fois. […] En 1952, Cecilia Mangini effectue un premier reportage photo à Lipari, dans les îles éoliennes, dans les carrières de pierre ponce. Les visages, les gestes du travail manuel, l’inscription des corps dans un environnement aride et en transformation, sont au centre de son travail. » ANNE-VIOLAINE HOUCKE, lire l’article sur  Critikat

En partenariat avec l’Institut Culturel Italien de Paris

logo institut culturel italien paris

L’événement dans la presse:
Huffington Post

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